Le buron du Cher est l’un des plus anciens burons encore visible sur l’Aubrac. Il serait daté de 1803. Le buron du Puech Tindoire, détruit en 1965 était lui daté de 1797. Il ne faut pas le confondre avec le buron du Ché, qui est un restaurant situé sur la commune de Nasbinals.
Sa construction est bien différente des autres burons que l’on rencontre sur l’Aubrac. Presque entièrement enterré, perpendiculaire à la pente, sans cave, il dépasse à peine du sol par l’arrière, avec un toit couvert de terre contrairement aux plus récents pourvus d’une charpente couverte de lauzes.
Il s’apparente ainsi aux premiers burons du Cantal qui avaient une construction similaire au 18ème siècle pour ensuite évoluer au milieu du 19ème siècle vers les constructions plus traditionnelles que l’on peut découvrir sur le haut plateau de l’Aubrac.
Malgré son âge il a plutôt bien résisté au temps, alors que que les charpentes d’autres burons se sont rapidement effondrées sans entretien. Le fait d’être entouré d’une clôture même légère y contribue sans doute, empêchant les vaches de venir s’y frotter trop souvent.
Sa porte en bois comporte les noms de buronniers qui y ont travaillé: Calmels, Mas Jean, Moisset(?), sont quelques-uns des noms que l’on parvient à déchiffrer. mais de plus en plus difficilement car cette porte se dégrade rapidement. En quelques années elle a perdu une des planches qui la compose, et sans protection elle disparaîtra sûrement bientôt.
L’autre bâtiment le composant est quant à lui entièrement détruit, il n’en reste plus que les soubassements, et quelques belles pierres.
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